Dans cet article je vais vous parler un peu des sports de résistance et des sports qui travaillent le cardio, en particulier leur modes d’action respectifs sur le métabolisme et le système musculaire.
Pour la plupart des sports de résistance, l’effort est plutôt court mais intense. Les stocks de glycogène (utilisés pour la production d’énergie) ne sont pas les plus sollicités. Ce type d’effort est produit par les fibres blanches (Type 2) aussi appelées « Fibres rapides ». Un sport de résistance produira des micro-lésions sur ces fibres, qui seront alors reconstruites avec un plus gros volume (croissance induite par l’activité d’ une hormone de croissance).
Les entraînements de type « cardio » sont par contre des efforts longs et de basse intensité. Ils stimulent les fibres rouges (Type 1) qui ont une vitesse contractile plus lente avec une faible potentiel d’hypertrophie (ceci expliquant donc une croissance plus lente que les fibres blanches). De tels séances sont par contre celles qui tirent le plus parti des stocks de glycogène se trouvant au sein des muscles. Pour l’organisme, l’adaptation résultant de l’utilisation du glycogène est l’augmentation de ces mêmes réserves. Il est également important de signaler qu’en plus du glycogène, les acides gras stockés dans les muscles sont également utilisés durant l’effort.
Indépendamment du type d’entraînement que vous suivez, il vous mets dans un état dit « catabolique » – celà signifiant simplement que l’organisme détruira (oxydation) différents éléments : Glycogène, Acides gras ou Acides aminés (ce qui compose le muscle). Durant un entraînement, le muscle se « cannibalise » lui-même, ce qui n’est en soi pas une bonne chose.
Quand l’on sait que l’anabolisme (synthèse de tissue) n’est possible que quand les stocks d’énergie sont pleins, vous comprenez alors pourquoi mélanger cardio et sport de résistance n’est pas une si bonne chose que cela si vous voulez fabriquer du muscle (prendre de la masse). Cela est d’autant plus pire si vous mélangez ces deux activités le même jour.
Comment pratiquer son cardio ?
J’éviterais personnellement les trop longues séances de cardio les jours d’entraînement. Placé en fin de séance (et à jeun) vous augmentez la fonte des graisse (lypolyse) mais celà signifie aussi que vous augmentez le catabolisme, tout en diminuant les niveaux de glycogène, ce qui signifie en d’autres termes, un anabolisme retardé.
Séances de musculation
Cet effort ne requiert que peu de glycogène en comparaison du cardio. Vous comprenez donc qu’avoir vos réserves de glycogène pleines pour un anabolisme optimal tout comme le cardio est contre-productif quant à la synthèse musculaire (catabolisme en augmentation, état anabolique en diminution).
Bref, tout est une histoire d’équilibre 🙂
Durant les jours de repos
Les entraînements de cardio sont un très bon allié pour votre organisme, en plus d’augmenter votre capacité à l’effort (VO2 Max) il permet également d’améliorer votre capacité à récupérer en faisant circuler le sang, et donc les nutriments s’y trouvant. Faites cependant attention à ne pas trop en faire, parce que vos muscles se réparent au repos. Faire trop de séances est également contre-productif et conduit souvent à une surentraîenemt (organisme perturbé au repos, fatigue, perte de motivation, perte d’énergie, etc…).
Il est par exemple intéressant de n’avoir que deux ou trois séances de cardio à basse intensité, ou encore une ou deux fois seulement dans la semaine si l’intensité est plus importante.